Pour sa seconde mission à bord de la Station Spatiale Internationale, Thomas Pesquet conduira une centaine d’expériences scientifiques dont 12 pour le compte de structures scientifiques et industrielles françaises. Parmi elles, le CADMOS*, en partenariat avec les hôpitaux de Toulouse, qui étudiera la mesure de l’impact du confinement et de la micropesanteur sur le sommeil.
Baptisée “Dreams”, l’expérience consistera à monitorer le sommeil des astronautes à l’aide d’un bandeau d’électrodes sèches et de capteurs électroencéphalographiques. Si les tests s’avèrent concluant, l’objectif à terme est de mettre à disposition ce bandeau comme outil thérapeutique pour favoriser l’endormissement des astronautes.
A quoi ressemble le sommeil d’un astronaute ?
Dormir dans l’espace peut en faire rêver plus d’un mais la réalité est toute autre !
“Les somnifères font partie des médicaments les plus consommés à bord. Le confinement, le bruit, l’absence de contacts avec le matelas à cause de la microgravité, et la lumière" - Brigitte Godard, Médecin des Astronautes (Huffingtonpost)
Dans un article précédent, nous évoquions l’influence de la lumière sur notre sommeil : l’obscurité favorise la production de la mélatonine (hormone du sommeil) tandis que la lumière l’inhibe en retardant l’endormissement.
Malgré un rythme journalier très soutenu : 10h de travail, 2h de sport et une heure de coucher fixée à 21h30, Thomas Pesquet devra composer avec un facteur très atypique : en orbite, le soleil se couche 16 fois en 24h !
Ces variations, ajoutées à l’omniprésence de la lumière artificielle au sein de la capsule, peuvent entraîner une désynchronisation circadienne et par conséquent impacter les cycles de sommeil :
"[...] Ce n'est pas du tout le rythme normal pour l'organisme et donc le sommeil est perturbé pour les astronautes. On a un sommeil d'une durée plus courte, plus fragmenté, et le sommeil paradoxal est également en proportion moins important que sur terre." - Rachel Debs, neurologue au CHU de Toulouse à franceinfo
Thomas Pesquet nous fait visiter sa chambre à coucher
Pas de matelas haut de gamme ni de tête de lit ultra-confortable, Thomas Pesquet dormira à la verticale, niché dans un sac de couchage, le tout dans une chambre de la taille d’une cabine téléphonique :
Notre astronaute a beau “dormir debout”, ce dernier assure dormir extrêmement bien en apesanteur, ne ressentant pas le poids de son corps.
Vous rêver vous aussi de dormir dans l'espace ? En attendant de pouvoir réaliser votre rêve, on vous propose une tête lit galactique imaginée par l'artiste Laurent Moreau :
Tête de lit myQuintus - modèle With The Moon
Il ne nous reste qu’à souhaiter une bonne mission à Thomas Pesquet !
*CADMOS : Centre d'Aide au Développement des Activités en Micropesanteur et des Opérations Spatiales
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